1. |
Ta fille
03:22
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À la montagne ou dans la ville
Nulle part j’arrive à oublier
La solitude comme une île
Dont je ne peux pas m’échapper
La corde à linge de mes cils
Pesante de gouttes à sécher
Équilibristes sur le fil
Qu’il ne faut pas laisser tomber
Maman tu sais t’as fait ta fille
Pleine de défauts à cacher
Pleine de bobos à guérir
Maman ton bébé se maquille
Sinon personne ne la désire
Le soir quand elle se déshabille
Maman ta fille est fatiguée
Pourtant je ne suis pas fragile
Les sables je les ai marchés
Mais ne peuvent pas boire l’argile
Autant de soifs à étancher
Dis-moi, pourquoi donc se défilent
Les amoureux, les amitiés
J’en ai eu, j’en ai perdu mille
C’est toujours à recommencer
Maman tu sais t’as fait ta fille
Pleine de défauts à cacher
Pleine de bobos à guérir
Maman ton bébé se maquille
S’accroche, décroche un sourire
Le soir quand elle se déshabille
Maman tu sais t’as fait ta fille
Pleine de défauts à cacher
Pleine de bobos à guérir
Maman ton bébé se maquille
Sinon personne ne la désire
Le soir quand elle se déshabille
Maman ta fille est fatiguée
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2. |
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Venez-vous des trous noirs tant vous êtes brillants
Et tant vous m’aspirez là où il fait plus blanc
On ne peut tout avoir sauf collé à vos flancs
Même à l’heure des départs votre cœur est brûlant
Vous ne me montrez pas ce que je souhaitais voir
Vous m’emmenez ailleurs là où je n’savais pas
Que j’étais déjà
Il n’y a pas de moment plus parfait qu’aujourd’hui
J’ai gardé votre élan vous êtes encore ici
Peut-être que finalement malgré ce qu’on en dit
Il existe une mémoire pour contenir l’infini
Je ne sais pas ce qui vous a menés à moi
Mais si cela vous ramène sachez que je serai là
Je vous espérerai même aux heures des aurores
Inutile de frapper je vous devine dans le soir
Vous ne promettez pas ce que je voudrais croire
Mais vous m’offrez meilleur, ce que je n’savais pas
Que j’avais déjà
Il n’y a pas de moment plus parfait qu’aujourd’hui
J’ai gardé votre élan vous êtes encore ici
Peut-être que finalement malgré ce qu’on en dit
Il y a des espoirs qui ne seront jamais détruits
Pas de moment plus parfait qu’aujourd’hui
J’ai gardé votre élan vous êtes encore ici
Peut-être que finalement malgré ce qu’on en dit
Il y a des histoires qui ne seront jamais finies
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3. |
Le piège
03:10
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La nuit a fait sa loi
Mais l’aube te dessine
Nous ne sommes plus les mêmes
Étrangers dans les draps
Je te laisse sur le pas
Toi tes yeux s’illuminent
Et tu m’aimes, tu m’aimes
Tant, tu n’as plus de voix
Ils sont beaux tes rêves
Pourtant ils ne sont pas pour moi
Quand le jour se lève
Déjà je ne suis plus à toi
Le nuage crève
Mais jamais l’orage ne me prendra
Je cours vite, j’efface mes pas
J’espère que tu me comprendras
Tu attrapes mon bras
Et tes lèvres opalines
Enserrent un de mes doigts
Le piège se referme
Notre histoire commencera
Alors qu’elle se termine
Sans même un café-crème
Sans même un baiser froid
J’ai glissé sur ton dos
Je ne suis pas blessée
Je t’ai donné que la peau
Pour ne pas l’y laisser
Ils sont doux tes rêves
Pourtant ils ne sont pas pour moi
Quand le jour se lève
Déjà je ne suis plus à toi
Le nuage crève
Mais jamais l’orage ne me prendra
Je cours vite, j’efface mes pas
J’espère que tu me pardonneras
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4. |
Sauvage et fou
02:39
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Ses écrits sont à celles
Qui habitent tout l’espace
Qui ne cèdent pas leur place
Qui dominent la douleur
Et ses dessins sont tels
Qu’on voit le jour au travers
Qu’on voit la nuit à l’envers
Et qu’on n’a même pas peur
Marie, ne te décourage pas
Je sais que l’amour viendra
Marie, si tu baisses les bras
Tout s’effondre avec toi
Ses manières sont crues
Son corps est décoré d’ombres
Sauvage et fou, il tombe
Loin des yeux des tombeurs
Et son visage est nu
Il invente sa lumière
On le devine millénaire
On le prend en plein cœur
Marie, ne te décourage pas
Je sais que l’amour viendra
Marie, si tu baisses les bras
Tout s’effondre avec toi
Marie, ne te décourage pas
Regarde comme je te vois
Marie, si tu baisses les bras
Tout s’effondre avec toi
Même sans la comprendre
On apprendra ses vers
On la prendra entière
Elle nous rendra meilleurs
Puisse-t-elle toujours tendre
Là où l’être est brûlant
Et toucher finalement
À un peu de chaleur
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5. |
Printemps
03:21
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On sera douces comme le printemps
On sera vibrantes comme le dégel
On arrachera la peau du serpent
À la fois vulnérables et immortelles
On marchera le dos face au vent
Souvent en tenant tête à la boussole
Et s’ouvriront les portes et les battants
Pour libérer les voiles, qu’elles s’envolent
On se fera le miroir de l’être
Et si rien ne dure pour toujours
On se donnera le devoir de naître
Et de renaître chaque jour
On se tiendra debout même en rampant
On sera porte-voix de nos tristesses
Nos refus seront beaux comme des serments
Et nos coudes joueront comme des caresses
Nos rires brilleront comme des diamants
Nos larmes couleront dans les rivières
On sera tous visages en même temps
À la fois improbables et ordinaires
On se fera le miroir de l’être
Même si rien ne dure pour toujours
On se donnera le devoir de naître
Et de renaître chaque jour
On construira des villes à nos enfants
Où ils apprendront comment on aime
On sera la déesse et la maman
Et on partagera ce que l’on sème
On se fera le miroir de l’être
Même si rien ne dure pour toujours
On se donnera le devoir de naître
Et de renaître chaque jour
Et de renaître chaque jour
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6. |
Les médailles
03:42
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Je sais tu aimes les choses
Qui ont l’air de valeur
Les étoiles qui t’impressionnent
Là-haut n’ont plus leur lueur
Mais tu les collectionnes
Les crois pareilles à ton cœur
Auprès d’elles tu poses
Comme ferait le vainqueur
Alors prends les médailles, garde les trophées
Puisque tu as l’air d’oublier
Que c’est dans les failles que perce la beauté
Et qu’à toute médaille il y a deux côtés
Je ne t’attends plus je brille
Tu ne sais pas regarder
J’effeuille les jonquilles
Et je cueille l’été
J’effleure des pupilles
Qui ne feront que passer
Ma confiance vacille
Mais je ne vais pas tomber
Tu crois que parce que je sais
L’espoir et la douleur
Et que j’ai choisi d’entendre
Ce que connaît mon cœur
Je suis facile à apprendre
Tu veux jouer ailleurs
Et à côté me prendre
Comme ferait le vainqueur
Alors prends les médailles, garde les trophées
Puisque tu as l’air d’oublier
Que c’est dans les failles que perce la beauté
Et qu’à toute médaille il y a deux côtés
Je ne t’attends plus je brille
Tu ne sais pas regarder
J’effeuille les jonquilles
Et je cueille l’été
J’effleure des pupilles
Qui ne feront que passer
Ma confiance vacille
Mais je ne vais pas tomber
Je n’attends plus je brille
T’as jamais su regarder
J’effeuille les jonquilles
Et je cueille l’été
Là où mes doigts s’éparpillent
Je ne veux pas te trouver
Ma confiance vacille
Mais je ne vais pas tomber
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7. |
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Je te laisserai cogner à ma porte les nuits
Où tu penses à t’endormir pour de bon
Je te consolerai de souffles de vie
Qui sauront apeurer tes démons
Je te laisserai cogner là où ça répond pas
Pour polir des diamants qui sont des pierres
Cueillir l’or des foules et le sel de la terre
Caresser des joues de fer des doigts
Parce que j’ai confiance en toi
Je sais, ce que je te donne
Ne disparaît pas
J’ai confiance en toi
Je sais, ce que je te donne
Me reviendra
Je te laisserai me couvrir de fruits les bons jours
Les mauvais, j’attendrai ton retour
Je te laisserai partir avec la tirelire
Pour te gâter de tabac et de rires
Je te laisserai boire toutes les gouttes à mes lèvres
De ma petite folie et de mes vœux
Tirer le rideau blond de mes cheveux
Pour me fermer et m’ouvrir comme une fenêtre
Je te laisserai me dire
Que tu m’aimes pour toujours
Mais que tu me décevras
Comme un piège
Que tes bagages sont si lourds
Que jamais ne s’allège
Le poids de tes pieds
Qui courent et courent
Parce que j’ai confiance en toi
Je sais, ce que je te donne
Ne disparaît pas
J’ai confiance en toi
Je sais, ce que je te donne
Me reviendra
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8. |
Je pourrai plus jamais
03:32
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Je pourrai plus jamais m’enfuir
Partir et me laisser filer
Comme un grand voilier sans capitaine
Comme si plus rien ne valait la peine
Je pourrai plus jamais faillir
À laisser la lumière entrer
Quelqu’un voudra que j’ouvre les stores
Pour s’habiller, aller jouer dehors
Y’a quelqu’un d’autre qui existe
Au-dessus des hommes et des lois
Qu’il faudra bercer quand il est triste
Qu’il faudra protéger du froid
Ça me prendra du courage
Pour apprendre à être mieux que moi
À laisser passer les mirages
Et à m’oublier pour une fois
Je pourrai plus jamais mentir
Laisser dormir la vérité
Comme s’il ne me restait plus personne
Il a deux grands yeux clairs qui questionnent
Y’a quelqu’un d’autre qui existe
Au-dessus des hommes et des lois
Qu’il faudra bercer quand il est triste
Qu’il faudra protéger du froid
Ça me prendra du courage
Pour apprendre à être mieux que moi
À laisser passer les mirages
Et à m’oublier pour une fois
Je pourrai plus jamais faiblir
Me détruire ou abandonner
Il a deux petits bras qui attendent
Un cœur qui bat fort pour qu’on l’entende
Je pourrai plus jamais mourir
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